Le Combat des dards d’amour, Chloé Saksik
Exposition
Le Combat des dards d’amour,
Chloé Saksik
Vernissage performatif samedi 21 septembre 2024 à 17 h 30
Exposition visible du 21 septembre au 12 octobre 2024
TALM-Angers – 72, rue Bressigny à Angers
Entrée libre
Présentation
Chloé Saksik artiste plasticienne et designeuse textile, expose les travaux de ses recherches, fruits de sa résidence artistique à l'Atelier du Haut-Anjou, en partenariat avec TALM-Angers L'artiste déploie un travail autour de la figure de l'escargot, de sa portée symbolique, folklorique ou anthropologique.
Qu'est ce qui chez toi me touche ? Une arène visqueuse, de l'acier, des pans de tissus comme des peaux détachées du monde, des empreintes équivoques... la partie est-elle jouée d'avance ? Le Combat des dards d'amour et sa performance éponyme - inspirés par la reproduction des escargots - mettent en scène ces questionnements au coeur d'une rencontre désirante : celle de deux corps, deux animalités, deux intentions. L'exposition et sa performance éponyme proposent de mettre en péril nos regards et sentiments humains en les mettant face à une altérité faite d'ambivalence, entre une grande vulnérabilité et une puissance belliqueuse. Chloé Saksik a co-réalisé pour cette exposition une performance avec les danseuses Chloé Pretesacque et Héloïse Manessier.
Chloé Saksik
Artiste multidisciplinaire, Chloé Saksik est née en 1995. Elle vit et travaille à Nevers (Nièvre). Diplômée de l'ESNCI-Les Ateliers, sa pratique serpente du design textile aux arts plastiques.
À travers installations et œuvres performatives, elle invite à repenser l'interaction entre l'humain et son environnement avec un œil critique sur la colonisation de la terre et de l'exploitation de la faune et la flore. La genèse de ses créations se trouve dans les matériaux naturels ou artificiels qu'elle récolte. Ces glaneries sont le point de départ d'une narration qui propose de porter un nouveau regard sur les territoires, non pas dans une envie de le dominer mais afin d'évoluer en adéquation avec eux.
Elle construit un dialogue éco-féministe, poétique et visuel où végétaux et animaux s'entremêlent au travail de la main : brins d'herbes, coquilles, graines, ailes de papillon sont tissés, tricotés, coulés dans du métal, emprisonné dans du vitrail… Sensible aux questions de bioéconomie, de partage et de transmission, elle continue de travailler le fil tout en explorant d'autres matériaux et techniques artisanales. Son travail est marqué par un répertoire fantastique et imaginé lié aux contes et aux paysages ruraux de sa jeunesse en Bourgogne. La flore y est fantasmée, le temps cristallisé et la présence de toute forme y est révélé.
Les dernières recherches de Chloé portent sur l'escargot, un animal populaire chargé de contrastes. À partir de données scientifiques, folkloriques et anthropologiques sur ces gastéropodes, l'artiste imagine une série de performances qui mettent en scène un·e personne hybride mi-humain·e, mi-escargot. Une chimère, figure hors-norme évoluant entre le monde sauvage et le monde civilisé, comme sujet d'inspiration pour questionner l'avenir des relations entre les espèces.
Affiche @luhadjam